Magazine Surface Vol. 41 No 1

DOSSIER ÉVÉNEMENT ENTREPRISE LE MAGAZINE DU COUVRE-PLANCHER LA SILICOSE, ÇA VOUS DIT QUELQUE CHOSE? CONGRÈS FLORDECO : UN ÉVÉNEMENT D’EXCEPTION KARIM RASHID SÉDUIT PAR HYDROTUILE PLANCHERS • MURS • PLAFONDS • COMPTOIRS VOUS INFORME DEPUIS DÉJÀ JANVIER•FÉVRIER•MARS 2025 VOLUME 41 NO 1

VOL. 41 NO 1 4 VOL. 41 NO 1 5 Soury Communications ltée 2105, rue de Salaberry Saint-Bruno-de-Montarville (Québec) J3V 4N7 Téléphone : 450 441-4243 sourycom@gmail.com magazinesurface.ca RÉDACTION David-Alexandre Beaulieu Jonathan Clavet Alain Fortier Pierre Hébert Bryan Morin Kali Pharand Yves Rivard Marcel Soucy RÉVISION Carole Hébert IMPRESSION Publications 9417a Ce magazine est imprimé sur un papier certifié FSC® recyclé 30 % postconsommation. TIRAGE 4100 exemplaires DÉPÔTS LÉGAUX Bibliothèque nationale du Canada ISSN1490-8417 Bibliothèque nationale du Québec Envoi de publication Convention no 40027121 Le magazine Surface est l’organe d’information de l’industrie du couvre-plancher au Québec. Il est publié quatre fois par année à l’intention des architectes, fabricants, distributeurs, designers d’intérieur, détaillants, décorateurs et poseurs. Les opinions exprimées par les collaborateurs n’engagent qu’eux-mêmes et les annonceurs conservent l’entière responsabilité du contenu et de la forme de leur publicité paraissant dans la revue. Toute reproduction d’articles ou d’illustrations doit clairement mentionner la provenance de cette information. MOT DE L’ÉDITEUR Avez-vous peur du président Américain. 6 DOSSIER La silicose, ça vous dit quelque chose? 8 CHRONIQUE MERCIER Les secrets des planchers de bois préverni. 14 CONGRÈS FLORDECO Un événement d’exception. 18 CHRONIQUE TAIGA La petite histoire des couvre-planchers. 24 CHRONIQUE DÉTAIL Une conversation entre IA. 30 LA BDC VOUS CONSEILLE Se préparer à la tempête des tarifs américains. 32 DESIGN ET ARCHITECTURE Modernisme et forêt boréale. 36 NOUVELLES Karim Rashid séduit par Hydrotuiles. 40 COUVERTURE Conçue par Tapis Venture, la collection de carreaux de tapis Midnight jongle avec la lumière et les fils métalliques. Ci-dessous, découvrez la série Nebula, qui est offerte en 12 teintes harmonieuses. Pour en savoir plus sur cette collection, allez en page 44. ENTREPRISES Venture, seul fabricant canadien de tapis modulaires. 44 Céragrès s’invite au Royalmount. 46 CHRONIQUE SIKA Performances des ciments-colles. 50 ÉVÉNEMENTS Faites le tour des grandes expositions. 53 SOMMAIRE VOUS INFORME DEPUIS DÉJÀ

VOL. 41 NO 1 6 Impossible d’ignorer ce qui se trame présentement à la Maison Blanche. Avec ses tarifs douaniers agressifs, Donald Trump a décidé de mener une guerre sans merci à l’économie canadienne avec l’espoir un peu fou d’annexer le Canada aux États-Unis. Les gouvernements canadien et québécois promettent une riposte, mais qu’en est-il des membres de notre industrie? L’Association québécoise de la quincaillerie et des matériaux de construction (AQMAT) a mené un sondage auprès d’une centaine de ses membres afin de connaître leur réaction face à l’offensive économique américaine. Il en ressort que 41 % des répondants jugent la situation modérément préoccupante, alors que 48 % d’entre eux la trouve très préoccupante. Ce qui les inquiète le plus, c’est la hausse du prix des composants des composants servant à la fabrication des produits canadiens. Pour les marchands, la hausse des prix et la chute de leur chiffre d’affaires constituent leurs principaux soucis. On leur a ensuite demandé quelles seraient les meilleures stratégies pour atténuer l’impact des tarifs douaniers. La réponse est unanime, autant auprès des marchands que des fabricants : favoriser l’offre des produits locaux. Dans l’industie du couvre-plancher, le fabricant de tapis Venture a déjà commencé à faire la promotion de ses tapis modulaires en insistant sur le fait qu’elle est la seule entreprise canadienne à fabriquer des carreaux de tapis. Si jamais le Canada impose une taxe de 25 % sur les tapis américains en réponse à l’offensive américaine, les pertes de Venture sur le marché américain seraient en partie compensées par une augmentation des ventes au Canada. Voilà pourquoi nous vous présentons, en page 44, un court portrait de cette entreprise beauceronne qui n’a pas tardé à réagir aux frasques de monsieur Trump. Le magazine vous propose d’ailleurs un aticle de la BDC qui explique comment gérer l’impact d’éventuels tarifs sur les chaînes d’approvisionnement. À lire en page 32. Il y a une autre menace dans l’industrie du revêtement : la silicose. Yves Rivard a interviewé Alain Lambert, un spécialiste de la production de dalles de quartz, qui s’intéresse à ce problème depuis de nombreuses années. Surtout ne paniquez pas tout de suite, les dalles de quartz n’émettent pas des vapeurs de silice. C’est lors de la coupe de ce matériau que la poussière de sicile peut s’introduire dans les poumons et provoquer cette maladie dangereuse qu’est la silicose. Pour tout savoir à ce sujet, vous n’avez qu’à tourner cette page pour lire ce très instructif dossier sur les risques de silicose liés au quartz. De son côté, Alain Fortier compare les propos de deux intelligences artificielles sur l’industrie du couvre-plancher : Chat GPT et Deep Seek. Leur analyse nous laisse souvent sur notre appétit, mais elle soulève plusieur points intéressants dont nous devrions tenir compte. À lire en page 30. Bonne lecture, Marcel Soucy Éditeur AVEZ-VOUS PEUR DU PRÉSIDENT AMÉRICAIN? MOT DE L’ÉDITEUR

VOL. 41 NO 1 8 VOL. 41 NO 1 9 Il est bien connu que le quartz est l’un des grands favoris de notre industrie. Ses possibilités en termes de design et de durabilité continuent d’être présentées annuellement dans les grands salons commerciaux de la planète. On trouve du quartz, notamment, dans le béton, la céramique et le granit. Les activités telles que la démolition, le concassage, le sciage, le ponçage et le balayage à sec de ce matériau exposent toutefois les travailleurs aux poussières de silice cristalline, qui peuvent causer la silicose, qui se manifeste par des troubles respiratoires allant de l’essoufflement à l’effort à une déficience respiratoire grave. Elle peut aussi entraîner, entre autres, l’asthme, l’emphysème et le cancer pulmonaire. D’où la nécessité d’informer l’ensemble de l’industrie et d’agir en connaissance de cause. Ce que se charge de faire plus bas Alain Lambert, de STCF Consultant. Surface : Quelle est le premier problème que vous avez découvert? Alain Lambert : Avant de débuter, il faut bien souligner que les produits finis destinés au consommateur ne sont absolument pas dangereux. Donc, pas de confusion à cet égard. Les produits peuvent se révéler nocifs lors du processus de transformation si l’environnment et les pratiques ne sont pas adéquats. Cela dit, on parle de problèmes de silicose aujourd’hui du fait qu’en 2023, en Australie, un grand nombre de travailleurs atteints ont été recensés. Analyse faite : un grand nombre d’entre eux provenaient du milieu de la pierre de quartz usinée. La situation a été communiquée au ministre australien de la Work Health and Safety (WHS) et la possibilité de bannir la pierre de quartz usinée a été abordée. À la suite d’un débat au Parlement australien, la transformation de tranches de quartz servant à la fabrication de comptoirs a effectivement été interdite en date du 1er juillet 2024. La Nouvelle-Zélande a emboîté le pas, toujours en 2024, en DOSSIER LA SILICOSE : ÇA VOUS DIT QUELQUE CHOSE? par Yves Rivard abaissant sa norme de tolérance, celle-ci passant de 0,10 mg / m3 à 0,5 mg / m3. Même constat au Québec, alors que la CNESST a publié une fiche Zéro Tolérance – Silice cristalline en novembre 2023, qui porte sur les meilleures pratiques réglementées et appliquées en industrie. Il faut comprendre que cette silice cristalline est aussi présente dans le secteur du ciment, de la céramique et de la pierre naturelle. La fiche visait donc toute l’industrie de la construction. Surface : La suite du dossier arrive en avril 2024, n’est-ce pas? A. L. : Oui. La CNESST a revu sa norme de tolérance à 0,5 mg / m3. Puis, la Californie, dont l’indice de tolérance est aussi de 0,5 mg / m3, ayant recensé une hausse inquiétante de cas de silicose reliés aux travaux de surface de comptoirs de cuisine en quartz, soit 167, a décidé d’étudier la question d’une interdiction en novembre dernier. La décision est attendue en 2025 suite à l’adoption possible d’un projet de loi. Cela dit, ici, en tant que conseiller technique lié à cette industrie, et bien que nous n’ayons pas une situation aussi grave, je constate que la CNESST fait un excellent travail. Elle mène beaucoup d’interventions auprès des travailleurs concernés et fait preuve de sévérité lors de ses inspections d’environnements de travail. Surface : Pourquoi maintenant? Ce n’est pas d’hier que la silice cristalline existe. A. L. : Le produit était testé et le milieu savait qu’il était conçu selon des méthodes dangereuses si les règles de santé et sécurité n’étaient pas respectées. Les fournisseurs de tranches de quartz informent les transformateurs des méthodes et pratiques à adopter en termes de protection et de ventilation. Les grands manufacturiers, tels DuPont, Corian Quartz, Cosentino, Caesarstone et Cambria, détiennent des certifications, des documents sur la façon de travailler avec ce matériau de manière sécuritaire. Le problème ne vient pas de là, mais bien du quartz importé de pays tels que l’Inde et la Turquie, dont les normes et spécificités ne sont pas aussi étoffées. L’Australie, entre autres, s’approvisionnait de ces fournisseurs, le coût étant moindre. Mais le réel prix à payer s’est imposé par la suite. En décembre 2024, l’entité Engineered Stone Manufacturers Association a statué que le bannissement de la confection de comptoirs de quartz n’était probablement pas la solution, dans un contexte où d’autres matériaux industriels courants en contiennent également. Il devient donc évident qu’il importe de traiter avec des fournisseurs qui respectent les meilleurs standards de production. UN CONTEXTE PROPICE À L’INNOVATION Surface : Comment l’industrie réagit-elle en termes d’adaptation, d’innovation? A. L. : Par exemple, Cosentino a présenté un nouveau produit de sa marque Silestone, HybriQ, pionnière dans la catégorie des surfaces en quartz. Cet hybride de minéraux de première qualité, de quartz et de verre recyclé, constitue une nouvelle composition, qui permet de réduire l’utilisation de silice cristalline de 30 %, 50 % et jusqu’à 90 % pour certains produits. Vicostone Canada, Hyundai L&C Canada et DuPont Corian Quartz, entre autres, travaillent actuellement sur des formulations de recettes pour arriver à des résultats similaires. Même constat du côté de l’allemande Quartzforms, qui offrait les produits de la gamme Ecotone, contenant moins de 5 % de silice, au Kitchen & Bath Industry Show (KBIS) 2024 à Las Vegas. Des compagnies indiennes y proposait aussi des produits sans silice, tout comme Diresco, de Belgique, et Okite, d’Italie. On observe ainsi une tendance à non seulement vouloir diminuer le taux de silice cristalline, mais bien à l’éliminer complètement de la production, tout en conservant la même qualité. Ce qui est certainement appréciable, mais qui ne réglera pas le problème de la silice cristalline émanant du ciment ou de la céramique. Cela dit, ces nouveaux matériaux permettent de nouvelles possibilités esthétiques et de design. Par exemple, il est possible de produire une apparence similaire à l’onyx, la fameuse pierre naturelle transparente. On observe aussi un gain au regard du cycle de croissance du produit. Si les prévisions de croissance des comptoirs de quartz donnaient 2030 comme le début du ralentissement, ces nouveaux composants, qui remplacent la silice cristalline, alliés à la nouvelle technologie d’impression de surface développée pour la céramique, permettent de prévoir une croissance de la demande pour de nombreuses années à venir. Surface : Quels sont ces types de nouveaux minéraux? A. L. : On note deux catégories : les minéraux, qui proviennent directement de la mine, et ceux traités en usine avant d’être Actif dans l’industrie depuis plus de 35 ans, Alain Lambert a occupé au fil des ans plusieurs postes clés dans le secteur manufacturier, notamment en tant qu’analyste de laboratoire, de gestionnaire de la qualité (ISO-9001), de gestionnaire technique et de gestionnaire du service à la clientèle et de l’installation pour les clientèles du quartz et du granit. Durant plus de 25 ans, M. Lambert a agi à titre de consultant pour plus de 20 manufacturiers répartis dans 15 pays, notamment le Chili, l’Italie l’Espagne, le Japon, la France, l’Allemagne, la Turquie, le Brésil, la Chine et les États-Unis. Depuis 2005, Alain Lambert, fondateur de STCF Consultant, est spécialisé dans les services de conseil technique pour les manufacturiers d’agglomérés de quartz. Ses services couvrent les secteurs du développement des nouvelles technologies, de l’assistance technique des processus manufacturiers avec la méthodologie PACE Product and Cycle-Time Excellence, la logistique de distribution, le polissage et l’installation de produits de quartz et de granit. Il s’acquitte ainsi de différents mandats pour des bannières telles que DuPont Corian Quartz, Cosentino, PolarStone, Basix Surface West, Vicostone Canada, Durango Stone, Polycor Canada, Pure Surfaces, Daltile, AOC Resin Formulation, Minéraux Mart Canada, LX Hausys America Viatera, Polycor Canada, Pure Surfaces, Kuartz, Hendrix Industries, Quartz Technology et US Silica.

VOL. 41 NO 1 10 VOL. 41 NO 1 11 DOSSIER disponibles pour la fabrication de produits. Dans la fabrication de produits de pierre agglomérée, on retrouve trois grands produits amorphes : le frit, bien connu dans l’industrie de la céramique, le verre recyclé, soit le verre transformé industriellement, et le verre de quartz fused quartz, une forme amorphe de la silice, obtenue grâce à de hautes températures, et qui transforme la silice en verre. Surface : À quoi ressemble le futur pour cette industrie, selon vous? A. L. : Je crois que l’industrie est en période d’innovation et de transformation. Le fait que les nouveaux minéraux et la technologie d’impression vont redynamiser le marché pour plusieurs années poussera certainement les entreprises à effectuer les changements nécessaires à leur production, la silice cristalline en tête. Surface : Afin que le dossier de la silice cristalline soit entièrement réglé, et de la bonne manière, ne serait-il pas plus simple d’imposer une uniformité des méthodes et pratiques de production, avec des normes devant être suivies à une période donnée au lieu d’initiatives laissées à la discrétion de chacun? A. L. : Sûrement. C’est un point sur lequel la Engineered Stone Manufacturers Association semble réfléchir. Pour l’heure, je ne sens pas qu’il y a eu une réelle concertation entre les manufacturiers à ce sujet, qui se rencontrent de trois ou quatre fois par année. Probablement que l’approche d’uniformisation globale a été évoquée, mais on en est toujours aux actions individuelles. Il va sans dire que lorsque les autres secteurs d’activité aux prises avec la silice cristalline et la silicose qui en découle mettront de l’avant des politiques ou changeront leurs méthodes et pratiques de production, c’est l’ensemble de l’industrie de la construction et leur capital humain qui en bénéficieront. Il y a un problème dans l’industrie, tous doivent contribuer à le régler. Il ne faut pas attendre l’introduction de nouvelles normes ou des menaces d’interdiction pour s’y mettre. Pour notre secteur, le contexte est évolutif, on voit que plusieurs prennent les mesures nécessaires. Des progrès significatifs devraient être faits au cours des deux prochaines années en ce sens. Il y a de fortes chances de voir tout ça être légiféré. LA CNESST RÉPOND À NOS QUESTIONS Afin d’en apprendre davantage sur l’état général de la situation et de dresser un état des lieux, Mohamad-Ali Daoui, conseiller expert en prévention-inspection à la CNESST, a accepté de se prêter à l’exercice de l’entrevue. Lisez ce qui suit pour obtenir un aperçu de l’importance de la situation. Surface : De nouvelles valeurs d’exposition admissibles pour prévenir les maladies liées à l’exposition à la silice cristalline sont entrées en vigueur le 28 avril 2024. Quel est le constat LA RESPONSABILITÉ DE L’EMPLOYEUR D’ici à ce que la silice cristalline soit une chose du passé, il relève de la responsabilité de l’employeur de mettre en place des mesures permettant le contrôle à la source des émissions de silice cristalline pour les réduire au minimum. Lorsque c’est nécessaire, il doit fournir un appareil de protection respiratoire (APR), mettre en place un programme de protection respiratoire et former les travailleuses et les travailleurs sur le port, l’entretien et l’entreposage des APR. À noter : ces appareils doivent être certifiés par le National Institute for Occupational Safety and Health (NIOSH). DÉCOUVREZ NOTRE NOUVELLE COLLECTION ROCKMOUNTTM Montréal et les environs Luc Lepage : 514 248-5880 Sylvie St-Laurent : 438 454-6066 Salle d’exposition : 450 321-3000 3601, ave de la Gare, unité 3 Mascouche, Québeec J7K 3C1 msisurfaces.com Pour rejoindre nos représentants Avalon de la collection Rockmount Salle d’exposition et entrepôt Rockmount fait partie de la Collection de PlacageTM Veneer. Découvrez et explorez cette superbe gamme de pierres naturelles de qualité supérieure comme le grès et le calcaire. Chacune présente une finition à face fendue distinctive. avec une gamme de couleurs et de textures captivantes, cette collection transforme les façades extérieures, notamment les colonnes, les abords de cuisine et de barbecue, les nappes phréatiques, les foyers, les cheminées et bien plus encore. parfaite pour les espaces résidentiels et commerciaux, la collection Rockmount™ veneer apporte un charme intemporel à tout projet architectural. Pour en savoir plus, balayez le code QR ci-contre Avalon Bay Sawn ashlar Light Tumbled de de la collection Rockmount

VOL. 41 NO 1 12 VOL. 41 NO 1 13 DOSSIER actuel en rapport avec ce changement normatif? Mohamad-Ali Daoui : Il n’y a pas eu, pour le moment, de bilan spécifique concernant ce changement. Les employeurs doivent s’assurer que l’exposition aux poussières de silice respecte la valeur d’exposition admissible (VEA) de l’annexe I du Règlement sur la santé et la sécurité du travail (RSST). Pour les chantiers de construction, depuis le 8 juin 2023, des changements réglementaires au Code de sécurité pour les travaux de construction (CSTC) sont en vigueur. Ces nouvelles dispositions mentionnent les mesures minimales qui doivent être mises en place pour prévenir l’exposition des travailleurs et travailleuses aux poussières de silice cristalline et ainsi respecter la VEA de l’annexe I du CSTC. Pour en apprendre plus sur ces changements, vos lecteurs peuvent consulter la sous-section 3.25 du CSTC et le nouveau guide pratique sur les mesures de prévention requises pour la silice sur les chantiers de construction. Cela dit, hormis le secteur de la construction, les secteurs d’activité à risque d’exposition aux poussières de silice cristalline sont principalement les fonderies, le travail de la pierre et les mines-ou carrières. Dans tous ces secteurs, les inspecteurs de la CNESST interviennent pour des dossiers relatifs à la silice, souvent avec la collaboration du Réseau de santé publique en santé au travail (RSPSAT). Ces interventions visent à soutenir ces milieux et à s’assurer que les travailleurs ne soient pas surexposés à la silice cristalline. Pour le secteur du travail de la pierre, un document en cours de révision, traitant des mesures de prévention, est accessible en ligne. La CNESST a ciblé des dangers à conséquences graves (tolérance zéro) qu’il faut éliminer pour réduire le nombre de lésions dans les milieux de travail. La silice cristalline est une cible de tolérance zéro. Un employeur qui n’applique pas les mesures de prévention requises s’expose à un arrêt des travaux et est passible de poursuites pénales (constats d’infraction). Surface : Quelles sont ces maladies et conditions? M.-A. D. : L’exposition aux poussières de silice peut entraîner la silicose, une maladie pulmonaire irréversible. Cette affection provoque des troubles respiratoires progressifs, allant de l’essoufflement à l’effort à une insuffisance respiratoire sévère, dont les complications peuvent être mortelles. Il existe une période de latence, parfois très longue, entre l’exposition à la silice et l’apparition des premiers symptômes. De plus, comme ces symptômes ne sont pas spécifiques de cette maladie, la silicose peut passer inaperçue jusqu’à un stade avancé. Les travailleurs atteints de silicose sont également à risque de développer la tuberculose, la maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC), le cancer du poumon et certaines maladies auto-immunes comme l’arthrite rhumatoïde. Surface : Aux États-Unis, une grande partie des travailleurs affectés par la silice cristalline serait d’origine étrangère. Est-ce le cas ici également? M.-A. D. : Nous n’avons pas cette information pour le Québec. Tout travailleur qui effectue des travaux tels que le sciage, le meulage, le ponçage, le bouchardage, le cassage au marteau-piqueur ou le perçage sur des matériaux contenant de la silice, et pour lesquels aucune mesure de contrôle n’est mise en place, devient à risque d’être surexposé à la silice. Ainsi, tout travailleur, sans égard à sa provenance, effectuant ce type de travaux sans mesures de prévention est susceptible d’être affecté par la silice. Surface : L’APR représente-t-il la solution ultime? M.-A. D. : Non, pas du tout. Le choix des mesures à mettre en place doit se faire en privilégiant la hiérarchie des mesures de prévention. L’appareil de protection respiratoire (APR) représente la dernière étape de cette hiérarchie. Un APR est requis si la concentration de poussières de silice cristalline excède la VEA malgré la présence de contrôles techniques (p. ex. aspiration à la source, abattement par l’eau). Le port de l’APR ne peut pas être la seule mesure de prévention mise en place. À noter que sur un chantier de construction, en complément des mesures de contrôle technique, l’APR est requis pour les travailleuses et les travailleurs présents dans l’aire de travail où s’effectuent les tâches suivantes : sciage, meulage, ponçage, bouchardage, cassage avec un marteau-piqueur, forage en milieu confiné et perçage. Surface : On note que l’article 104 du RSST impose l’inspection, au moins une fois par année, des systèmes de ventilation mécanique. Cela semble faible comme mesure. Le seuil obligatoire ne devrait-il pas être revu sur la base du haut taux d’empoussièrement des aires de travail? M.-A. D. : Pour éviter l’empoussièrement, il est nécessaire de nettoyer régulièrement l’aire de travail en utilisant un procédé humide ou une aspiration munie d’un filtre HEPA. En cas de fort taux d’empoussièrement, il est important de s’interroger sur l’efficacité et le bon fonctionnement du système de captation utilisé. Tout équipement utilisé ou installé dans un établissement pour prévenir l’émission de de poussières doit toujours être en état de fonctionnement et doit fonctionner de façon optimale pendant les heures d’exploitation de l’établissement de manière à assurer le rendement pour lequel il a été conçu. De plus, les filtres et les composants des systèmes de ventilation devraient être changés selon les recommandations des fabricants afin d’assurer une utilisation optimale. Surface : De quelle manière, par quels canaux, le changement de normes d’avril 2024 a-t- été communiqué aux principaux intéressés? M.-A. D. : Les inspecteurs de la CNESST et nos partenaires tels que les associations patronales et syndicales, le RSPSAT et les associations sectorielles paritaires (ASP) jouent un rôle important dans la diffusion de l’information. Divers articles sur le sujet sont publiés dans notre magazine Prévention au travail. Il y a également diverses conférences, par exemple au GRV, qui ont permis d’informer les milieux concernés. Le site internet de la CNESST fait également la promotion de ces changements. De plus, cette information se trouve dans l’onglet réglementation de la fiche sur la silice cristalline (quartz) du répertoire toxicologique de la CNESST. Surface : Une date de révision des normes est-elle d’ores et déjà planifiée, sur la base des résultats qui seront observés depuis l’an dernier? M.-A. D. : La valeur d’exposition à la silice a été changée récemment pour une entrée en vigueur depuis le 28 avril 2024. Pour le moment, la révision des exigences pour la silice n’est pas inscrite dans la planification des travaux réglementaires 2024-2027. La CNESST suit la situation de près et détermine des actions en fonction des divers enjeux rencontrés. En collaboration avec nos partenaires, nous analysons les données recueillies sur le terrain afin de déterminer les principaux risques et les secteurs nécessitant une attention particulière. Des inspections régulières sont menées pour s’assurer que les normes de sécurité sont respectées et que les travailleurs sont protégés. Surface : Selon la fiche Tolérance zéro de la CNESST, les fautifs sont passibles de poursuites pénales. À ce jour, combien d’infractions recensées? Combien de travaux interrompus? M.-A. D. : La CNESST a signifié 150 constats d’infraction relativement aux articles 3.25.4 et 3.25.6 du Code de sécurité des travaux de construction (CSTC) et ce, pour la période de juin 2023 (entrée en vigueur des dispositions) à décembre 2024. Notez cependant que des constats d’infraction, en lien avec la poussière de silice cristalline, peuvent avoir été émis et signifiés conformément à d’autres dispositions d’une loi, mais non propres à la silice cristalline. Cependant, les systèmes de classification ne permettent pas de répertorier cette information. À noter : de juin à décembre 2023, la CNESST dénombre 57 décisions (fermeture des lieux, arrêts des machines, apposition de scellé) liées à la poussière de silice cristalline. Les données de 2024 seront disponibles au courant du mois de mars 2025. Surface : Au Québec, à quoi ressemble le portrait en termes de lésions professionnelles ou de décès liés à la silice pour les cinq dernières années? M.-A. D. : Voici le nombre de décès acceptés liés à la silice pour les années suivantes : 2019 : 2 2020 : 3 2021 : 2 2022 : 7 2023 : 6. Il importe de préciser que l’extraction des données lésionnelles en lien avec la silice se fait en utilisant deux ans de maturité après l’année de survenance de la lésion afin de tenir compte de l’ensemble du processus d’admissibilité entourant les maladies professionnelles pulmonaires. Ainsi, voici le nombre de lésions professionnelles acceptées liées à la silice pour les années 2018 à 2022 : 2018 : 22 2019 : 24 2020 : 15 2021 : 18 2022 : 13.

VOL. 41 NO 1 14 VOL. 41 NO 1 15 CHRONIQUE BOIS BIEN CHOISIR ET RECONNAÎTRE LA QUALITÉ D’UN PLANCHER DE BOIS PRÉVERNI TITULAIRE D’UN BACCALAURÉAT EN INGÉNIERIE, ET PLUS SPÉCIFIQUEMENT EN GÉNIE DU BOIS DE L’UNIVERSITÉ LAVAL, KARYNE TREMBLAY DIRIGE DEPUIS PLUS DE 15 ANS LES SERVICES DE CONTRÔLE DE LA QUALITÉ ET DU DÉVELOPPEMENT DES PRODUITS CHEZ PLANCHERS MERCIER. ISSUE D’UNE INDUSTRIE ALLIANT LA TECHNOLOGIE AU DESIGN, ELLE MET À PROFIT SON EXPERTISE TECHNIQUE ET CRÉATIVE POUR REPOUSSER LES LIMITES DE LA RECHERCHE DE NOUVEAUX STYLES PAR DES INNOVATIONS SCIENTIFIQUES. DEPUIS PLUS DE 20 ANS DANS LE DOMAINE DE LA TRANSFORMATION DU BOIS, ELLE AFFIRME AVOIR EU LE COUP DE FOUDRE POUR CE MATÉRIAU LORS DE SES ÉTUDES À L’ÉCOLE D’ARCHITECTURE. Avec tout ce qui est offert sur le marché en matière de planchers de bois, il est parfois difficile de s’y retrouver et de déterminer le produit qui répond le mieux à nos besoins. Lorsque le choix de la largeur, de l’épaisseur et de l’essence de bois est établi, il reste alors un élément invisible mais des plus importants à considérer : le fini. Le fini sert à protéger le bois sur une longue période. Il est primordial de lui accorder une attention particulière. Puisque les planchers de bois préverni ne sont pas tous égaux, voici un petit guide pour s’y retrouver. Les manufacturiers de planchers prévernis utilisent des vernis aux chimies complexes afin de protéger le bois. Les polymères utilisés doivent être performants et sécuritaires pour les usagers, les travailleurs et l’environnement. Des partenaires tels qu’AkzoNobel, qui possèdent une expertise mondialement reconnue quant à la protection des surfaces de toutes sortes, font figure de pionniers dans le domaine des planchers prévernis. Des organismes tels que la NWFA, HPVA et DHA établissent des critères de qualité rigoureux. Ces normes sont reconnues par les manufacturiers nord-américains et servent de référence quant à la qualité des produits. Les planchers de bois qui proviennent d’usines nord-américaines sont régis par des normes environnementales et de santé-sécurité des plus strictes. Privilégier des produits nord-américains, fabriqués avec des composés innovants et de qualité supérieure, demeure un gage de qualité, de sécurité et de fiabilité. La plupart des planchers prévernis comportent une garantie contre l’usure du fini allant de 20 à 50 ans. Dans un projet de construction ou de rénovation, l’investissement lié à l’achat d’un plancher préverni est parmi les plus importants. Les propriétaires qui envisagent de conserver leur résidence et leur plancher de bois pour longtemps ont avantage à choisir un manufacturier de proximité qui est en affaires depuis plusieurs années et qui apportera le soutien technique requis, tout en honorant sa garantie, si la situation l’exige. Viennent ensuite les particularités propres à chaque manufacturier, ce qui vient compliquer la tâche. Des détails, souvent invisibles à l’œil nu, font toutefois toute la différence quant à la satisfaction globale. LE SECRET EST DANS LE FINI D’abord, il est possible de valider la durabilité et la performance à long terme d’un fini par le test Taber. Utilisé comme référence dans l’industrie, il simule l’effet des centaines de milliers de pas qui sont à l’origine de l’usure par friction. Le résultat du test Taber est exprimé en nombre de rotations; un résultat de 500 et plus au test Taber est recherché pour une finition haut de gamme pour application résidentielle normale et garantit que le fini résistera à l’usure du temps. Un Taber de 1 000 assure la tranquillité d’esprit. Au-delà de ce nombre, on pense à des produits tels que le fini Generations Intact 2 500 de Planchers Mercier qui tire son nom de sa capacité à résister à 2 500 rotations d’un disque recouvert d’un papier sablé, assurant une résistance accrue pour les propriétaires d’animaux et les familles avec de jeunes enfants. Pensez à demander la valeur du test Taber lorsque viendra le temps de comparer les différents finis! La résistance aux égratignures de surface est également un élément essentiel à considérer. Cet élément demeure facile à évaluer, en soumettant le fini à la friction répétée d’un tampon récurant de type « Scotch-Brite » ou d’une laine d’acier. Le fini ne devrait pas être altéré. Des avancées technologiques récentes apportées aux vernis appliqués en usine rendent ces derniers beaucoup plus résistants aux égratignures de surfaces et permettent de conserver l’aspect d’origine plus longtemps. Quant aux pigments utilisés pour colorer le plancher, ceux-ci doivent être photostables, c’est-à-dire qu’ils ne se détérioreront pas notablement sous l’action de l’oxygène et de la lumière. Des additifs tels que les antimicrobiens prévenant la propagation des moisissures à la surface des finis, ainsi que des protections antijaunissants, sont des éléments qui caractérisent les produits de qualité supérieure. La sécurité et la santé des occupants devraient être sans compromis. Parce qu’ils sont invisibles, les COV et le formaldéhyde ne peuvent être observés lors du choix du plancher préverni. Des certifications provenant de tierces parties telles que FloorScore, Greenguard et Greenguard Gold assurent la tranquillité d’esprit et la sécurité des occupants quant à la qualité de l’air. La certification Greenguard Gold, auparavant nommée « Children and Schools » (enfants et école), demeure la certification la plus restrictive en termes de formaldéhyde et de COV. Les produits affichant cette certification sont tout indiqués pour les gens souffrant de maladies respiratoires, les jeunes enfants ou les personnes hyperallergiques. Exiger un produit certifié vous garantit la tranquillité d’esprit. Lorsque l’on pense à la résistance à l’eau et aux autres substances à usage quotidien et chimiques qui peuvent tacher une surface, le plancher de bois est rarement le premier revêtement qui nous vient à l’esprit. Toutefois, l’amélioration des procédés et des vernis font en sorte que des planchers prévernis peuvent résister à un déversement de liquide stagnant pour une durée de plus de 24 heures, sans que celui-ci ne pénètre la surface du vernis. La pellicule de protection des couches de vernis multiples doit prévenir les infiltrations rapides à la surface du produit. Elle doit aussi protéger des accidents de la vie quotidienne tels que le renversement d’un verre de vin rouge ou l’élan créatif d’un jeune artiste utilisant le plancher de bois comme canevas, afin que celui-ci puisse être nettoyé facilement. Renseignez-vous au sujet de la facilité de nettoyage avant d’acheter votre plancher. Certains finis sont spécifiquement conçus pour résister plus longuement au déversement des liquides, sans provoquer le décollement du fini et se montrent extrêmement résistants aux taches. Pour un fini robuste et sans soucis, recherchez des finis Le test de Taber mesure le nombre de rotations nécessaires pour user le fini jusqu’au bois. Photo de gauche: Égratignures engendrées par le frottement d’un tampon récurant sur un plancher de bois avec vernis pour usage résidentiel. Photo de droite : Égratignures engendrés par le même procédé, sur un plancher de bois avec vernis de nouvelle génération. La surface est plus résistante et l’occurrence des égratignures de surface est diminuée.

VOL. 41 NO 1 16 VOL. 41 NO 1 17 CHRONIQUE BOIS éprouvés en utilisations commerciales. Pensez-y : un fini conçu pour résister au trafic d’un lieu public ayant un accès direct à l’extérieur et qui côtoie chaussures enneigées et saletés abrasives est nécessairement assez résistant pour les maisonnées actives! Bien que le plancher de bois préverni soit sans contredit le choix environnemental le plus judicieux et qu’il soit un véritable puits de carbone, la durabilité du fini qu’on lui applique permet de multiplier sa durée de vie. Il peut même être sablé et reverni plus d’une fois, ce qui en fait un produit potentiellement centenaire! Qui dit mieux? N’hésitez pas à poser des questions sur les propriétés des produits retenus. Avant de faire votre choix, privilégiez un manufacturier reconnu et surtout transparent quant à ses matières premières, sa finition, ses accréditations et ses critères de performance. La qualité de fabrication et de la finition d’un plancher de bois préverni est un gage de satisfaction à long terme. Et comme toute bonne chose, la qualité a un prix. Faites le bon choix! révolutionne votre environnement Vue sur la ville Côté jardin Côté cours Le fini protège le bois des déversements de lliquide accidentels. .

VOL. 41 NO 1 18 VOL. 41 NO 1 19 CONGRÈS FLORDECO CONGRÈS FLORDECO 2024 : UN ÉVÉNEMENT D’EXCEPTION C’est au mois de novembre dernier que l’univers du couvreplancher et de la décoration s’est réuni pour une réunion incontournable : le Congrès annuel Flordeco 2024 réunissant marchands, membres affiliés, partenaires et fournisseurs. Cette année, les fournisseurs optionnels étaient également invités, tandis que les membres affiliés ont assisté au week-end complet du congrès, renforçant ainsi les liens entre tous les participants. Voici un récapitulatif sur ces deux journées enrichissantes. UNE PREMIÈRE JOURNÉE DE PARTAGE Dès les premières minutes, l’engouement était au rendez-vous. Cette année, le congrès a consacré deux journées complètes aux expositions, offrant aux participants l’opportunité de découvrir en détail les innovations et tendances du secteur grâce à 25 kiosques interactifs. Ces espaces d’exposition ont permis de favoriser les échanges, renforçant ainsi la collaboration et la synergie au sein du réseau Flordeco. Des liens ont également été renforcés grâce à une activité de « team building » organisée en collaboration avec Vision d’Or, offrant une expérience stimulante et collaborative. La journée du vendredi s’est achevée en beauté avec un souper convivial réunissant plus de 160 invités. Chansonnier, caricaturiste, jeux d’arcades, stations gourmandes et cocktails raffinés ont contribué à faire de cette soirée un moment inoubliable. UN GALA GRANDIOSE POUR CLÔTURER LE CONGRÈS Après une seconde journée bien remplie, le congrès s’est achevé en beauté avec une soirée gala exceptionnelle. Plus de 275 convives ont pris part à cette célébration, ouvrant les festivités avec un cocktail accompagné des talents du pianiste Maxence Lapierre. Ce fut aussi l’occasion de récompenser les fournisseurs et partenaires qui se sont illustrés par leur engagement et leur excellence. Un hommage empreint d’émotion a également été rendu à Philippe Chapdelaine, ancien directeur général, en reconnaissance de son dévouement et de l’impact qu’il a eu au sein de l’organisation. La soirée s’est poursuivie avec un spectacle offert par le groupe Centerstage.

VOL. 41 NO 1 20 VOL. 41 NO 1 21 CONGRÈS FLORDECO Prix du Meilleur fournisseur — service à la clientèle : Centura NOS LAURÉATS 2024 : lors de notre soirée gala, plusieurs fournisseurs ont été honorés pour leur engagement et leur performance remarquable. Félicitations aux gagnants! Prix du Meilleur fournisseur — engagement : Surface Imports Prix de la Meilleure progression : Tapis Beaver

VOL. 41 NO 1 22 VOL. 41 NO 1 23 Un événement rendu possible grâce à nos commanditaires Un congrès d’une telle envergure ne pourrait se réaliser sans le soutien de nos précieux partenaires. Nous tenons à exprimer notre gratitude à : • Biyork pour l’atelier de « team building » • Ceratec pour le dîner du vendredi • Schluter pour la soirée et le spectacle du vendredi soir • Pavigrès et Preverco pour le déjeuner du samedi matin • Beaulieu et Tapis Beaver pour le dîner du samedi • Centura et Prosol pour le cocktail d’avant-gala • Patlin et Tapis Beaver pour leur commandite du photobooth • Ceramica Concept et Surface Imports pour les bouteilles de vin • Distributions BMB pour la soirée spectacle du samedi soir RENDEZ-VOUS EN 2025 ! Le Congrès Flordeco 2024 a été une véritable réussite, grâce à l’implication de chacun. Grâce à une programmation riche en conférences et activités, tous les invités ont été immergés dans notre vision, notre mission et nos valeurs. Ce qui fait notre force et nous distingue, c’est avant tout la cohésion du groupe et la volonté commune de partager et faire vivre ces principes au quotidien. Un immense merci à tous les participants, fournisseurs, partenaires et commanditaires qui ont fait de cette conférence une expérience mémorable. Nous avons déjà hâte de vous retrouver l’année prochaine pour une nouvelle édition encore plus inspirante ! CONGRÈS FLORDECO

VOL. 41 NO 1 24 VOL. 41 NO 1 25 CHRONIQUE TAIGA LES REVÊTEMENTS DE SOL ONT AUSSI LEUR PETITE HISTOIRE DAVID ALEXANDRE-BEAUDOIN POSSÈDE DIX ANS D’EXPÉRIENCE EN TANT QU’ENTREPRENEUR SPÉCIALISÉ EN POSE DE COUVRE-PLANCHER. À CET EXPÉRIENCE DE POSE SE SONT AJOUTÉES DIX AUTRES ANNÉES D’EXPÉRIENCE EN VENTE ET EN TANT QUE DIRECTEUR DE PROJET, TOUJOURS DANS LE SECTEUR DES REVÊTEMENTS DE SOL. ALEXANDRE EST PRÉSENTEMENT DIRECTEUR DU DÉVELOPPEMENT DES AFFAIRES, DIVISION PLANCHER, CHEZ TAIGA POUR L’EST DU CANADA. Le revêtement de sol est un élément essentiel de l’aménagement intérieur, servant non seulement à des fins fonctionnelles, mais aussi l’ajouter de valeur esthétique à n’importe quel espace, qu’il soit résidentiel ou commercial. L’évolution des matériaux de revêtement de sol reflète les avancées technologiques, les changements dans les modes de vie et un accent croissant mis sur la durabilité. Des débuts modestes utilisant des matériaux naturels aux options modernes à la fine pointe de la technologie et de l’écologie, l’industrie du revêtement de sol a connu des transformations importantes. Cet article explore l’histoire du revêtement de sol, depuis ses origines jusqu’aux innovations actuelles, et aborde les développements passionnants auxquels nous pouvons nous attendre dans le futur. LES DÉBUTS : LES MATÉRIAUX NATURELS DANS LES CIVILISATIONS ANCIENNES L’utilisation des matériaux de revêtement de sol remonte aux civilisations anciennes, où les sols étaient souvent fabriqués à partir de matériaux facilement disponibles dans l’environnement. Les premiers revêtements de sol n’étaient pas aussi raffinés que les options modernes, mais ils remplissaient des fonctions essentielles telles que l’isolation, la durabilité et le confort. Dans l’Égypte ancienne, les personnes aisées utilisaient de la pierre et de l’argile pour paver leurs sols, tandis que les maisons plus simples avaient des sols en terre battue ou en boue. Les sols en pierre étaient souvent polis pour obtenir une finition lisse, offrant à la fois durabilité et aspect décoratif. Au Moyen Âge, les carreaux de pierre et d’argile étaient courants en Europe, particulièrement dans les églises et les châteaux. Ces matériaux étaient choisis non seulement pour leur longévité, mais aussi pour leur capacité à supporter de grandes structures et à résister au passage du temps. Le bois, autre matériau ancien, est devenu populaire dans la Rome antique. Les Romains ont développé des techniques pour créer des sols en bois à l’aide de lattes de bois, souvent disposées en motifs complexes. Ces sols n’étaient pas seulement fonctionnels, mais aussi symboles de réussite sociale et de luxe. De même, en Chine et au Japon, les sols en bois étaient courants dans les espaces domestiques et religieux, le bambou étant un matériau courant en Asie de l’Est. Le tatami était aussi très utilisé au Japon à cette époque. L’ÈRE INDUSTRIELLE : L’ÉMERGENCE DE NOUVEAUX MATÉRIAUX AU XXE SIÈCLE La révolution industrielle de la fin du XIXe et du début du XXe siècle a entraîné des changements majeurs dans tous les aspects de la société, y compris dans l’industrie du revêtement de sol. Avec les progrès des processus de fabrication et la disponibilité croissante des matériaux, une nouvelle ère dans le revêtement de sol a commencé. L’introduction de matériaux produits en masse, tels que le linoléum, le vinyle et le stratifié, a révolutionné le marché du revêtement de sol, rendant les sols de haute qualité plus abordables et accessibles à la masse. Le linoléum, un produit fabriqué à partir de matériaux naturels tels que l’huile de lin, la farine de bois et le liège, a été introduit au milieu du XIXe siècle et est rapidement devenu populaire grâce à sa durabilité, sa facilité d’entretien et son caractère écologique. Il était largement utilisé dans les maisons, les hôpitaux et les écoles, et est devenu synonyme de revêtement de sol nécessitant peu d’entretien et d’une grande longévité. Le développement du vinyle, un matériau synthétique, au début du XXe siècle a représenté une avancée impotante en termes de polyvalence et de rentabilité. Le revêtement de sol en vinyle offrait une plus grande variété de designs, y compris des motifs pouvant imiter l’apparence du bois, de la pierre ou de la céramique. Sa résistance à l’eau, sa facilité de nettoyage et son prix abordable en ont fait un choix populaire tant pour les applications résidentielles que commerciales. Le stratifié, introduit dans les années 1970, a encore changé la donne en offrant une solution abordable comparée au parquet en bois. Fabriqué à partir de panneaux de fibres recouverts d’une image imprimée de bois ou de pierre, le stratifié était facile à installer, résistant aux rayures et économique par rapport aux matériaux traditionnels. L’introduction de ces matériaux a entraîné des changements majeurs dans le choix des sols, les consommateurs ayant désormais une grande variété d’options abordables, durables et esthétiquement attrayantes. L’INNOVATION CONTEMPORAINE : MATÉRIAUX ÉCOLOGIQUES ET TECHNOLOGIES INTELLIGENTES Au cours des dernières décennies, la technologie du revêtement de sol a continué d’évoluer, et les innovations dans les matériaux écologiques et les technologies intelligentes sont en plein essor. Avec la prise de conscience croissante des enjeux environnementaux, la demande pour des solutions de revêtement de sol durables est de plus en plus forte. Les consommateurs soucieux de l’environnement se tournent de plus en plus vers des produits fabriqués à partir de ressources renouvelables, de matériaux recyclés ou dont l’impact environnemental est minimal lors de la production. Chez Plancher Taiga, l’environnement et le développement durable sont au cœur de nos préoccupations. Nous nous engageons à minimiser l’empreinte carbone de nos produits en utilisant des matériaux responsables et en appliquant des processus de production écologiques. Nous choisissons des matériaux provenant de sources durables et mettons un point d’honneur à offrir des solutions qui respectent l’environnement, tout en garantissant des produits de qualité supérieure à nos clients. En plus des matériaux écologiques, l’essor des sols chauffants a transformé notre manière de penser le confort et l’efficacité énergétique. Les systèmes de chauffage radiant, intégrés sous les surfaces de sol, notamment dans les salles de bains et les cuisines, apportent une chaleur constante et un chauffage écoénergétique. Cette technologie fonctionne en faisant circuler de l’eau chaude ou de l’électricité à travers des tuyaux ou des Le stratifié Artfloor de Taïga.

VOL. 41 NO 1 26 VOL. 41 NO 1 27 CHRONIQUE TAIGA câbles installés sous le sol, réchauffant l’espace sans avoir besoin de systèmes de chauffage traditionnels. Les solutions de revêtement de sol résistant à l’eau, telles que les lames de vinyle de luxe (LVP) et le Stone Plastic Composite (SPC), sont également devenues plus courantes ces dernières années. Ces matériaux sont conçus pour résister à l’humidité et à l’eau, ce qui les rend idéaux pour les zones à forte humidité telles que les cuisines, les salles de bains et les sous-sols. Les LVP et les SPC offrent l’apparence et la sensation du bois ou de la pierre tout en offrant une protection supérieure contre les dommages causés par l’eau. De plus, les nouveaux planchers laminés stratifiés sont désormais également résistants à l’eau. Chez Plancher Taiga, nos stratifiés bénéficient d’une protection avancée qui leur permet de résister à l’eau pendant 72 heures sans subir de dommages, offrant ainsi une solution durable et pratique pour des espaces humides. L’AVENIR : LES SOLS INTELLIGENTS ET DES PRODUITS PLUS ÉCOLOGIQUES En regardant vers l’avenir, le secteur du revêtement de sol est sur le point de voir une transformation grâce aux technologies avancées et à une attention accrue portée à la durabilité. L’une des innovations les plus excitantes à l’horizon est le sol intelligent, qui intègre des capteurs et des capacités de connectivité pour améliorer ses fonctionnalités. Par exemple, certains sols intelligents peuvent surveiller le passage des personnes, détecter des changements de température ou d’humidité et ajuster leurs propriétés en conséquence. Ces sols pourraient améliorer l’efficacité énergétique en ajustant la température de la pièce ou alerter les propriétaires de problèmes potentiels d’entretien. De plus, la demande croissante pour des solutions de revêtement de sol durables et écologiques devrait stimuler davantage l’innovation. Taiga explore déjà de nouveaux matériaux comme les composites biodégradables, les plastiques recyclés et des méthodes de production à faibles émissions de carbone. L’avenir du revêtement de sol comprendra probablement encore plus d’options pour les consommateurs qui privilégient l’impact environnemental. Une autre tendance émergente est le développement de systèmes de revêtement de sol entièrement personnalisables en termes de design, de couleur et de texture. Taiga s’efforce d’offrir des options sur mesure, ainsi que des couleurs et styles à l’affût des tendances actuelles. Les progrès des technologies d’impression numérique permettent aux fabricants de produire des designs de sols très détaillés et personnalisés, permettant aux consommateurs de créer des solutions de revêtement de sol uniques adaptées à leurs goûts et besoins. Ce niveau de personnalisation pourrait également inclure l’intégration de fonctionnalités intelligentes, telles que des changements de couleur ou de motif en fonction de la température de la pièce ou de l’heure de la journée. CONCLUSION L’histoire du revêtement de sol témoigne de l’innovation et de l’adaptation humaines. De l’utilisation précoce de matériaux naturels comme le bois et la pierre aux produits modernes synthétiques et écologiques, le revêtement de sol a continuellement évolué pour répondre aux besoins des consommateurs et aux défis environnementaux. Alors que l’industrie continue d’adopter des avancées technologiques, la durabilité et la personnalisation, l’avenir du revêtement de sol promet d’offrir encore plus de possibilités passionnantes, en en faisant un élément essentiel du design d’intérieur pour les années à venir. Le vinyle Aquila de Taiga.

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