VOL. 40 NO 4 42 VOL. 40 NO 4 43 La maison des Lauriers, conçue par Paul Bernier Architecte, s’implante dans un cadre rural vallonné et partiellement boisé attenant au Parc équestre olympique de Bromont. Adoptant une configuration typique des bâtiments de cette région, la maison est composée de trois volumes à pignon, reposant dans un champ ouvert avec vue sur la montagne et le parc équestre. Leur disposition reflète une typologie caractéristique des regroupements de bâtiments en milieu rural et délimite des espaces extérieurs protégés. Deux de ces volumes, la maison et le garage/maison d’hôte, sont construits en brique et en pierre. Le troisième pavillon est une petite grange revêtue de cèdre. Ces formes simples s’inscrivent dans une certaine tradition locale. Celles-ci, combinées à l’utilisation de matériaux naturels et à une réinterprétation contemporaine, confèrent à la maison une impression d’intemporalité. Relation au site Les murets de pierre, qui font office de murs de soutènement et qui s’étendent depuis les fondations de la maison jusque dans le paysage, contribuent également à ancrer celle-ci dans son environnement. LA MAISON DES LAURIERS : UNE ARCHITECTURE TYPIQUE DES MAISONS DE CAMPAGNE Les volumes de la maison et du garage sont liés, mais leur connexion est entièrement vitrée, renforçant ainsi la lecture de volumes distincts. Cette boîte de verre est l’entrée principale de la maison. Dès qu’on s’en approche, on aperçoit la plaine au-delà de la maison. L’extrémité du volume du garage s’ouvre entièrement sur le paysage pour y accueillir une cuisine et une salle à manger extérieures. Une alcôve bordée de murs et piliers massifs en brique est protégée d’un haut plafond cathédrale revêtu de cèdre. Une grande ouverture du côté ouest offre la vue sur la montagne et le coucher de soleil. Du côté sud, une claustra de brique filtre la lumière naturelle, tout en assurant l’intimité. Une petite fente située en hauteur, telle une meurtrière dans le mur massif de brique, permet à la chaleur de s’échapper en été. PARCOURS Une fois entré à l’intérieur par le hall vitré, on accède à l’aire de vie de la maison via une chicane créée par un volume de bois qui joue le rôle d’écran. Une fois passé celle-ci, on découvre le cœur de la maison : un grand espace qui se déploie en hauteur, profitant du volume entier de la structure à pignon de la maison. Des ouvertures horizontales cadrent la vue vers la plaine et la montagne. De là, on a accès aux espaces extérieurs aménagés à proximité. Un bandeau, fait de panneaux de chêne blanc, marque le périmètre de l’espace et intègre des rangements, des fenêtres et la niche en pierre abritant le foyer. Au-dessus, la voûte du plafond est revêtue d’un enduit à la chaux. La cuisine, en retrait, mais ouverte sur le séjour, est simple et épurée. Son rangement, fait de chêne blanc, délimite l’espace dont le centre est occupé par un îlot de pierre. De l’ilot, tout en cuisinant, on profite d’une large vue vers la plaine et les espaces extérieurs. Une autre grande ouverture, au-dessus du comptoir, laisse entrer la lumière du matin tout en offrant la vue sur le boisé. Un passage mène du séjour vers deux chambres, dont la suite principale, isolée et calme, orientée vers la vue dégagée sur le parc équestre. De ce passage, on emprunte un escalier qui relie les trois niveaux de la maison. Le puits d’escalier est éclairé par une grande lucarne située à son sommet. Les marches flottantes en bois permettent à la lumière naturelle de traverser les étages jusqu’au sous-sol. À l’étage se trouvent une salle d’exercice et un bureau avec vues en surplomb sur le séjour et le paysage environnant. Le sous-sol, lui, profite de la pente du terrain afin d’offrir des fenêtres sur les côtés ouest et nord pour trois chambres et une salle familiale. photos : James Brittain tiré du fil de presse v2com ARCHITECTURE ET DESIGN
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